Fascinante lecture: Quand notre monde a cessé d'être chrétien de Guillaume Cuchet. L'auteur cherche toutes les causes, bouleversements sociaux, familiaux, exode rurale, montée de l'individualisme, apparition de la télévision... mais surtout, à ses yeux, le Concile Vatican II qui a brouillé les bases de la foi, qui a ravagé les pratiques. Est-ce vrai ? Est ce valable pour tous les pays ?
Conclusion sous forme de question rhétorique : "est-ce la même religion?" N'est juste resté que la puissance du message christique (pour ceux qui font l'effort de se renseigner), mais la construction ecclésiastique s'est effondrée. Et tous les dogmes, résurrection de la chair, enfer, immaculée conception, rémission des péchés, ont disparu comme des vieilles lunes vides de sens, que même les prêtres ne savaient plus expliquer.
Il faudrait raconter, de façon plus détaillée, mon expérience de ces questions. Par exemple, mes parents qui ne nous ont rien transmis parce qu'il ne savaient pas quoi nous transmettre... L'hostie ravalée au niveau de "symbole". La "transcendence" comme un mantra jamais expliqué.
La religion catholique n'est plus qu'un marqueur social pour une minorité malveillante, et un vague marqueur culturel quand quelque extrémiste vient troubler le fond oublié de notre identité.
Pire encore, par ses positions sociales (venues d'on ne sait quelles piètres interprétations ou lectures), l'Eglise semble pour beaucoup avoir trahi le message du Christ, et incarner, non pas l'hypocrisie ou l'arriération (ce qui pourrait encore lui être pardonné), mais le mal lui-même.