dimanche 25 octobre 2009

Bruges

Une magnifique après-midi d'octobre, où la lumière jouait sur la pierre, le long des canaux, envahis de feuilles jaunes. Chercher dans la contemplation de la beauté une excuse à la vie... au monde, une ignorance de l'échec. Ce serait en fin de compte facile, agréable.
De rester ainsi au bord du canal. Quand le temps rafraîchira, de se mettre à l'intérieur, allumer un feu, regarder la nuit tomber plus vite, la neige tomber sur Bruges. Dans la solitude, il sera temps, alors, de rêver à l'histoire, d'écrire, un regard sur le ciel bas ou, de temps à autre, sur l'eau indésireuse de rejoindre l'océan.
Sur l'eau boueuse et morte d'ennui. Et quand le soleil reviendra sur cette contrée, je repartirai moi aussi, ne laissant de moi qu'un être ensablé, peuplé par les oiseaux de mer, là où auraient dû toujours voguer, qui ne le pourront plus désormais, les sombres cogues chargées de trésors.