samedi 5 février 2011

Une coquille vide, une place libre (3)

Brève lecture d'un sourire sur une image! Qui me dit que ce "renard" est heureux au Canada? On pourrait imaginer au contraire une vie sordide, sa thèse n'aboutissant à rien, l'environnement hostile d'une administration en manque de moyens, ensevelie sous les neiges du Québec. Ne s'est-il pas lassé des milieux spongieux, des forêts emmoustiquées? Et je pleurniche inconsidérément...
Sur moi aussi, pourtant, en se basant sur un instant photographié, on pourrait échafauder une vie heureuse. Et ces récits imaginaires de ma vie pourraient avoir valeur de vérité autant que les descriptions changeantes, partielles, dont je peuple ce blog. Je sais la part de bonheur que je dois à Della Rovere, les murs percés de rares fenêtres que j'ai construits progressivement, et derrière lesquels je m'abrite, par crainte des coups de vents, des séismes... Bien sûr, qui n'aspirerait pas à la vie lisse et sans ambiguïtés que reflète le visage des autres!
Sombre époque où le bonheur n'est pas un droit, mais un devoir! Et je plonge en toute hâte dans ce siècle, replâtrant les fissures, hédoniste, maniant en toute insouciance le joystick d'une existence virtuelle, comme si ni mort ni souffrance n'existaient.