vendredi 11 mai 2012

Un soleil tardif à travers les vitres du train

Un soleil tardif à travers les vitres du train, nimbant le wagon d'une chaude lumière, un soleil bas, le Nord aux vastes ciels de mon enfance, étendues rêveuses dans lesquelles l'œil pouvait voyager, se noyer - loin du ciel étroit des vallées...
Cette vision faisait partie des plaisantes sensations d'autrefois, de même que l'odeur d'une route fraîchement mouillée par une pluie printanière, ou le bruit du vent dans les peupliers (aujourd'hui coupés) qui bordaient les immenses terrains de football, et formaient la frontière indépassable entre l'école et la rivière, entre le monde connu et le monde à découvrir.