Le jeu des miroirs me permettait d'accomplir le vieux fantasme de l'homme: voir sans être vu. Comme on aimerait, dans ces villes dangereuses (?) et inconnues, pouvoir être invisible, pouvoir marcher dans les rues sans risque d'importuner ou de l'être, en ne laissant que l'empreinte de nos pas dans la poussière.
Et encore! à quoi nous servirait l'invisibilité? Il nous manquerait de pouvoir connaître le passé des autres, leurs vies, leurs désirs - et pour les étrangers, savoir ce qu'ils font ici, par quel battement du monde ils ont accosté sur ces rivages lointains, vers quelles destinations futures. Car si leurs histoires sont aussi tortueuses, imprécises que la mienne la seule imagination ne suffira pas.
Et encore! à quoi nous servirait l'invisibilité? Il nous manquerait de pouvoir connaître le passé des autres, leurs vies, leurs désirs - et pour les étrangers, savoir ce qu'ils font ici, par quel battement du monde ils ont accosté sur ces rivages lointains, vers quelles destinations futures. Car si leurs histoires sont aussi tortueuses, imprécises que la mienne la seule imagination ne suffira pas.