Un hiver à Paris d'un certain Jean-Philippe Blondel*. Je l'avais acheté car l'histoire me semblait présenter quelques échos avec ma vie d'autrefois, souvenirs de classe préparatoire, récit d'un suicide à 19 ans...
Je ne sais pas si cela intéresse grand monde. Bientôt, la "prépa" sera un objet folklorique et dépassé, comme le disque ou la cassette vidéo* - et ce n'est pas moi qui irai pleurer sur son sort. Ce temps perdu était absurde. J'en parlerai plus tard. Quant au suicide des jeunes homosexuels, hélas, ils se poursuivront encore des siècles dans l'indifférence, quoiqu'on en dise. J'en ai déjà suffisamment parlé.
Pour revenir au livre, j'aurais en d'autres temps trouvé irréaliste le fait que le narrateur ne se soit jamais promené dans Paris, n'ait eu aucun ami, et n'ait parlé à personne durant toute une année (!). Mais je veux désormais bien y croire depuis qu'une amie m'a raconté travailler dans un petit open space où personne ne se parle, même pas pour dire bonjour, où tout "small talk" est banni, où le code de politesse est uniquement un silence que personne n'ose rompre malgré son poids! Comment oserais-je juger le monde, quand on m'apprend que de telles situations sont possibles entre gens de ma génération?
Ou est-ce justement l'habitude des contacts électroniques qui rend superflus les contacts physiques?