On me parle de Peter Sloterdijk (apparemment très connu mais cela montre à quel point (1) nous n'entendons rien de ce qui se passe en Allemagne (2) j'entends encore moins que les autres), et je vais acheter ses livres. L'article disait en particulier que Sloterdijk recommande de s'affranchir de la dichotomie bien/mal pour aller vers le léger/lourd - intéressant, car la notion de bien et de mal a fait la preuve depuis deux mille ans de sa relativité, de sa grande inutilité voire de sa dangerosité. Le
"mal" existe sans doute (assimilé pour moi à la "pulsion de mort"). Mais dans la vie quotidienne, le "mal" est une notion assez inopérante. Le lourd et le léger correspondent bien plus à nos modes de vie actuels où l'on nous demande de survivre quatre-vingts ans sans trop s'ennuyer, en restant en bonne santé, sans trop chercher le jugement dernier de nos actions ni la pesée de nos cœurs*...

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PS: avec la pesée du cœur, les égyptiens mélangeaient-ils le "mal" et le "lourd"? il faudra lire ce qu'écrit Sloterdijk...