J'avais tenté de lire les Trois Mousquetaires il y a une dizaine d'années. Je n'avais ressenti aucun intérêt pour ces histoires niaises d'amitié et de bravoure à la recherche d'un vague "ferret" qui sauverait l'honneur d'une reine. Au quatrième chapitre, le livre avait sagement rejoint la poussière un instant perturbée.
Parfois l'humeur change, les sentences se révisent, et l'on découvre un intérêt pour des choses ou des personnes précédemment condamnées. J'ignore ce qui a changé en moi (le besoin d'action dans un moment de claustration?), emporté en quelques jours par ces pages spectaculaires - le récit de la mort de Buckingham, par exemple, les manipulations de Milady, comment ai-je pu ignorer cela si longtemps?
Et surtout, dans Vingt ans après, la sobre descriptions des désillusions, les amis dressés les uns contre les autres, les carrières qui n'ont pas avancé (scène très familière...). Ce passage consternant, en fin de livre, où D'Artagnan instille la méfiance de chaque mousquetaire envers les deux autres, pour s'assurer qu'aucun ne le trahira... Le livre se finit même trop vite, on en réclame plus!
Heureusement la livraison du Vicomte de Bragelonne est "en cours d'acheminement". Hâte-toi!