lundi 30 août 2010

Nocturne en diurne

Rêve étrange où il était question de faire du patin à roulettes, dans une ville inconnue, peut-être dans ces rues glauques de Ravenne entraperçues lors d'une arrivée tardive: ce serait intéressant, d'avoir transformé le nocturne en diurne à l'occasion du rêve. Rêve d'action, sans aboutissement. Il y avait aussi deux femmes dans l'affaire (qui?), mais jamais. Les premières fois sont toujours telles (avec marina sarti, avec della rovere) - me justifiais-je: mais jamais ne s'en plaignait guère! Je suis étonné de ne pas y avoir rêvé avant, quand on se souvient de ma stupeur à la première vision.
Peut-être y a-t-il eu des rêves similaires, dont je ne me souviens pas?
Quelques nuits auparavant, rêve où il était question d'aider des Chinois à fabriquer du vin.

dimanche 22 août 2010

Yolculuklar

Dans la même veine (que "les rêves"), j'avais pensé créer une catégorie particulière consacrée aux voyages. L'idée m'était venue en lisant un excellent livre sur les voyageurs du Moyen-Âge: leur témoignage est aujourd'hui inestimable, c'est tout ce qu'il reste d'un monde disparu. Tandis qu'aujourd'hui, tout est enregistré, filmé, consigné... Il ne sera pas difficile pour un historien dans le futur de reconstituer le monde dans lequel nous sommes.
Toutefois, parviendra-t-il à reconstituer l'impression fugitive du monde, l'empreinte des hommes qui ne soit pas événementielle, ou même structurelle: les sentiments que telle situation dégage chez le voyageur, ses rencontres? Le monde que j'ai vu il y a dix ans, il y a vingt ans, n'a déjà plus le même aspect. Nos vies ont changé.
J'ai même envisagé de créer un blog séparé, et peut-être le ferai-je un jour. Seul problème: cela impliquerait beaucoup plus de rédaction que celui-ci, créerait une frontière incertaine entre le nouveau blog et l'ancien, et surtout, il faudrait prendre des notes pendant les voyages. Difficile quand on n'est pas un "promeneur solitaire" (à moins d'assumer l'existence du blog, mais on connaît mes réticences à ce sujet). C'est un exercice délicat: éviter le détail pittoresque comme la généralité péremptoire, alors qu'un récit de voyage ne peut être que les deux à la fois... et se doit de l'être! Car après tout, des anecdotes anodines traduisent parfois beaucoup, et ce que nous vivons, même dans nos voyages sûrs et bien normés, mérite de s'y arrêter un instant.

les rêves

J'ai créé cette nouvelle catégorie "les rêves" dans laquelle j'ai rangé une série de vieux messages relatifs aux "lieux rêvés" ou aux "rêves qui ne peuvent partir". Finalement, il est plutôt vain de chercher à les relier à quelconque aspect du monde, de la cité, de l'homme, ou de moi-même. Bien sûr, il y a des passerelles, des rapprochements intéressants à faire: mais tous ne sont pas judicieux, et les rêves constituent un univers à part: ils n'existent que tant que j'existe, ils ne demeurent que si je les y autorise, par le souvenir, et n'apparaîtront aux autres que par le truchement des mots que je construis. Voilà un vrai défi...
Il faudra noter plus régulièrement les rêves au réveil, ou au milieu de la nuit. Parfois un mot griffonné suffit: il y a un intervalle de trente secondes où tout est encore matérialisable. En sens inverse, il m'a fallu deux secondes ce matin pour me souvenir de qui j'étais et de quelle était ma situation. Il me semble avoir rêvé que ma mère était morte, puis il y a eu une histoire de gâteau mal cuit (?) avec ma tante. Pas sûr que cela figurera dans les brèves, tout de même.
Finalement, reconnaissons que le déclic nécessaire pour aller dans cette direction m'a été donné par cet excellent film américain, Inception. L'idée des différentes strates de rêves est absolument extraordinaire.