Petit succès de librairie (?) pour le livre de Lionel Jospin contre le mythe de Napoléon... Je comprends bien ce que Lionel Jospin peut reprocher à la figure du leader charismatique (à raison), et j'imagine que c'est pour lui l'occasion de peindre en creux un autoportrait flatteur, mais je ne vois pas l'intérêt de ce livre - tant René Grousset me semble avoir définitivement balayé le sujet. Il faut lire la section "L'heure de la France" dans Figures de proue. Cela suffit pour "remettre les idées en place".
Kurz und Schnell zu lesen - Prologue - Le Monde - La Cité - L'Homme - Les Mots - Les Rêves - Epilogue
dimanche 27 avril 2014
mardi 15 avril 2014
C'est une loi de la nature...
Un homme découvre aux heures tardives ce reportage animalier dans lequel un cerf adulte, après un terrible combat dont l'écho a fait frémir la forêt, s'est vu contraint de se replier, d'observer depuis les buissons passer les hardes, passer sa chance de jamais se reproduire, au profit de rivaux plus solides, plus justifiés selon les lois de la nature. Spectacle désolant de cet être qui a failli à l'unique finalité pour laquelle il était né, soumis au cruel spectacle de son échec, errant dans des paysages infertiles, des toundras gelées où s'épanouiront en vain les lichens et les narcisses éphémères.
samedi 12 avril 2014
Musée archéologique national, Athènes
Angoissantes statues récupérées dans l'épave d'Anticythère*, qui gisaient sur le côté, et dont la moitié couverte par le sable est impeccablement conservée, tandis que que l'autre a été corrodée par l'eau salée et les créatures marines.
Me reviennent en mémoire le portrait de Dorian Gray, la phrase de Pessoa*... Ces statues à demi lépreuses sont finalement plus réalistes que toutes les merveilles de l'art classique - notre part publique, à peine reconnaissable, dévorée par les mollusques et les coraux, et notre part intime, enfouie sous les sédiments de la vie, intacte, telle que rêvée dans la perfection des premiers jours!
*: voici la phrase dont je me souvenais (et que j'ai utilisées autrefois dans de nombreuses dissertations...): "tout homme a deux vies: la vraie, celle que nous avons rêvé dans notre enfance, et la fausse, celle que nous vivons dans le commerce des autres". En effectuant quelques recherches*, je me rends compte que je l'avais considérablement tronquée: "Nous avons tous deux vies: la vraie, celle que nous avons rêvée dans notre enfance, et que nous continuons à rêver, adultes, sur un fond de brouillard; la fausse, celle que nous vivons dans nos rapports avec les autres, qui est la pratique, l'utile, celle où l'on finit par nous mettre au cercueil."
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