Dévoré, en quelques heures ensoleillées, le tome IX du Journal de Charles Juliet. Il y a quelques semaines, je l'avais acheté en croyant lire "Juliette Charles" sur la couverture et en pensant qu'il s'agissait d'une écrivain bobo parisienne (type Jacqueline Berger) qui pourrait être utile à un de mes vieux projets. Il faut dire aussi que mon frère me poussait pour sortir rapidement de la librairie, lui-même poussé par son amie qui nous attendait dehors. Mais ce n'est pas une excuse pour ignorer cet écrivain apparemment important (invité dans toutes sortes de colloques, dans des lycées, etc.): je n'en avais jamais entendu parler.
Gratitude - bien sûr! car depuis Marcel Cohen je cherchais en vain une compagnie intelligente et sensible, mais colère aussi de ne découvrir ces maîtres que par pur hasard... Je ne me tiens pourtant pas à l'écart du monde! Pourquoi ne me parle-t-on jamais des seuls auteurs qui comptent, plutôt que de fictionneux insipides et surenchérisseurs dont pas un livre ne survivra la décennie?