Oui, il faudrait tenir un journal plus précis de tous ces voyages, une relation méticuleuse! Il aurait fallu déjà le faire depuis longtemps... Prenons par exemple ce voyage en Syrie - contemporain de ces Brèves: comme tout cela me paraît proche, vivant, pas même de l'ordre du souvenir! Les portraits de Bachar el-Assad à chaque coin de rue, dans chaque boutique, l'espèce d'engourdissement en apparence bon enfant de cette société, (à qui manquent justement des "soupapes" telle que les consultations démocratiques, la liberté d'expression, l'alcool ou la fréquentation des femmes) - l'illusion d'une vie sereine, d'une entente possible à la longue (et nous y croyions!).
Ou les visages renouvelés d'Istanbul qui s'enrichit. Les improbables "cafés internet" où il fallait se rendre, au fond d'un village grec, des montagnes slovaques... Comme mes récits paraîtraient pittoresques, médiévaux, aux lecteurs du présent!