dimanche 19 décembre 2010

mais vivre. (2)

Et tu osais, de nouveau, parler en termes fanfarons de la vie et de la mort. Invoquant même les mânes du grand Sartre*. Il faut tout de même faire un effort pour pouvoir justifier ta vie! "La mort n'est pas un choix honnête", certes, mais qu'y a-t-il d'honnête en toi? Postures, imposture, demi-vérités, fausse innocence... tant de retouches et de ratures que ton propre visage s'en est trouvé gommé. Tu hésites, tu ne sais pas ce que tu veux, tu ne sais plus ce que tu aimes.
Pauvre homme! Ce n'est pas en réinventant de façon partielle, biaisée, inverse même, le message des grands penseurs, que tu parviendras à te sauver. A ton crédit une seule chose: tu n'accuses aucun autre homme, ni la cité, ni le monde. Tu es de bonne foi dans tes mensonges, car tu n'as plus besoin du révélateur sartrien: il n'y a que contre toi que tu puisses te retourner, dont tu puisses te venger. Et c'est ainsi que tout finira, dans la destruction, la détestation de toi-même...