Tout à fait d'accord avec Benoit XVI, sur l'importance de la résurrection comme fondement de la foi chrétienne. "Mais si le Christ n'est pas ressuscité, vide alors est notre message, vide aussi notre foi" (Saint Paul). Effectivement, si on supprime cet élément, il restera de la religion chrétienne un message intéressant sur l'homme, des maximes utiles pour la vie en société, etc. Mais si l'homme de foi n'est pas convaincu que Jésus est ressuscité, c'est-à-dire que Dieu a vaincu la mort, à quoi bon croire en Lui?
Il me semble justement que c'est sur cette ligne que se séparent les authentiques chrétiens, même parfois habités par le doute, de ceux qui ne se conforment qu'à une sorte de rite social. Non qu'il faille suivre à la lettre les préceptes de l'Eglise! Il y a une part immense de chimères auxquelles on peut prêter attention ou non, le culte des saints, les célébrations et les grotesques préceptes alimentaires, les extrapolations gratuites sur ce que des "valeurs chrétiennes" doivent être, mais la résurrection ne peut faire partie de ce "cherry picking". L'esprit plutôt que la lettre (concept qui fait la grandeur, et, probablement, assure la pérennité de l'Église) sauf sur ce point.
Encore faudrait-il savoir si j'y crois! On a déjà abordé ce sujet précédemment. Et de quel droit me mêle-je des débats de la foi?
Voici une tentative de réponse: comme je le déclarais en société dernièrement, je suis "pollué" par la religion catholique, contaminé ainsi que les terres et les eaux aux alentours de Fukushima par un événement qui m'est étranger. Parfois je crois, parfois je ne crois pas. Un athée qui doute. Un croyant qui souvent se rit de sa foi, et n'en tire pas les nécessaires conséquences. Inconsistance, absence de fermeté d'âme, immoralité.