Cette fascination pour la fin du monde - un des sujets les plus lus et commentés sur les sites d'information (en
concurrence avec l'inepte polémique sur l'exil fiscal de Gérard Depardieu) - m'a
prêté à sourire autrefois. Il doit pourtant y avoir quelquechose de plus profond derrière
l'humour et les fausses peurs! Un appétit pour la destruction, peut-être, et le
désir secret que notre monde s'écroule, que tout cela finisse.
Nous ne souhaiterions plus l'ordre et le progrès (y avons-nous jamais
cru?), nous voulons perturber la surface trop lisse de nos vies individuelles et
collective, attendant impatiemment la "fin des temps": au bout du compte,
n'a-t-elle pas toujours été synonyme de libération?