Choix difficile à venir pour les grecs - avec de nouveau l'avenir de l'Europe suspendu à leur vote... Les promesses de Syriza (renégociation de la dette et maintien dans la zone euro) sont séduisantes comme des bulles de savon et promises au même éclatement. Quant à l'attitude de "l'Europe" (c'est-à-dire du contribuable européen), il est difficile de savoir à quel point la solidarité prévaudra sur le reste. Nous assistons impuissants au spectacle, mais c'est nous qui applaudirons ou sifflerons à la fin.
Il est clair que l'endettement grec est tout à fait insoutenable, et que rien ne semble pouvoir s'arranger pour les générations à venir. Le livre de Piketty rappelait comment l'Angleterre s'est épuisée à vouloir rembourser sa dette, au XIXe siècle. La solution est pourtant simple: quitter la zone euro, libeller la dette en drachme, dévaluer la drachme autant qu'il le faudra - et tant pis pour le respect des contrats et des accords! Mais c'est une solution encore plus effrayante à court-terme que "l'austérité". Qui paiera les salaires, comment assurer la nourriture, l'approvisionnement énergétique avec une monnaie sans valeur? Et comment croître de nouveau? Un pays du tiers monde se sera créé, en quelques années, auquel nous devrons continuer à donner assistance comme au pays d'Afrique le plus misérable.
L'autre solution, annulation ou réduction drastique de la dette, passera difficilement auprès des européens, mais c'est peut-être le moins coûteux à long-terme. C'est sans doute aussi " l'esprit des traités" (rien n'oblige la Grèce à quitter la zone euro, après tout). Mais il demeurera impossible pour les autres citoyens européens de considérer que les grecs sont uniquement "victimes" dans cette affaire, et ce sauvetage laissera un goût amer, insupportable.
Il est clair que l'endettement grec est tout à fait insoutenable, et que rien ne semble pouvoir s'arranger pour les générations à venir. Le livre de Piketty rappelait comment l'Angleterre s'est épuisée à vouloir rembourser sa dette, au XIXe siècle. La solution est pourtant simple: quitter la zone euro, libeller la dette en drachme, dévaluer la drachme autant qu'il le faudra - et tant pis pour le respect des contrats et des accords! Mais c'est une solution encore plus effrayante à court-terme que "l'austérité". Qui paiera les salaires, comment assurer la nourriture, l'approvisionnement énergétique avec une monnaie sans valeur? Et comment croître de nouveau? Un pays du tiers monde se sera créé, en quelques années, auquel nous devrons continuer à donner assistance comme au pays d'Afrique le plus misérable.
L'autre solution, annulation ou réduction drastique de la dette, passera difficilement auprès des européens, mais c'est peut-être le moins coûteux à long-terme. C'est sans doute aussi " l'esprit des traités" (rien n'oblige la Grèce à quitter la zone euro, après tout). Mais il demeurera impossible pour les autres citoyens européens de considérer que les grecs sont uniquement "victimes" dans cette affaire, et ce sauvetage laissera un goût amer, insupportable.