
Soirée de grand n'importe quoi dans la nuit d'hiver. Et nous regardions les lèvres, les poitrines, l'allure, imaginant les professions, les origines, les caractères.... Fête confuse, brouhaha, que nous observions assis dans la longue banquette, cachés derrière nos verres - quand soudain passèrent, se tenant par la main comme pour ne pas se perdre, trois jeunes femmes qui se frayaient un passage parmi les groupes mouvants - et nous vîmes trois "danseuses", un Matisse tournoyant et joyeux, surgissant comme une image inoubliable, disparaissant dans les entrailles du café.