Dans le livre, il s'agit de la nostalgie de la Grèce d'avant-guerre, celle de Lawrence Durell... Chaque époque est nostalgique de la précédente. Michel Déon va chercher loin la Grèce authentique, tant les touristes envahissent les îles, les monastères et les villages se vident... On parle des années 1960.
Si je plonge dans mes souvenirs, je crois avoir vu un peu de cette Grèce enchantée, les petits ports déserts, les tavernes où l'on passait dans la cuisine choisir son plat en soulevant les marmites (quel plaisir!), les chèvres capricieuses, la simplicité de la vie... Était-ce une réalité, une illusion ? Pour un petit enfant du péri-urbain qui ne connaissait que son pavillon, son école et son supermarché, la Grèce offrait un contraste presque démesuré. D'ailleurs, les souvenirs de l'enfance à la maison et ceux de l'enfance en vacances sont comme deux univers éloignés, à peine reliés par quelques réseaux d'étoiles.