dimanche 16 octobre 2011

Retour de Florence

Découverte finalement surprenante que ce retour à Florence... Vue et revue et cent fois, à tel point que les plus somptueux panoramas nous paraissent une image mensongère, "ceci n'est pas une ville", pensons nous en paraphrasant Magritte. Tout respire la fausseté dans cette ville que l'on croit cultivée, brillante, et qui n'est qu'un parc d'attraction, avec des habitants qui prétendent encore que cette ville leur appartient (impression de "dépossession" que j'ai déjà ressentie dans certains quartiers de Paris). Au moins les Vénitiens ne se bercent plus de ces illusions! Et les Romains, au contraire, conservent un semblant d'existence indépendante en abritant la capitale d'un État et de la Chrétienté. 
Mensonge que ces visages sereins de Botticelli, de Gozzoli, quand les pestes et la violence dominaient leur ville. Mensonge que cette architecture sécuritaire et majestueuse, reflet d'une stabilité factice, copiée dans les palais de justice et les sièges bancaires, à tel point qu'on se croirait dans une publicité pour Lehman Brothers (par exemple, Piazza Strozzi).

PS: mais ne restera finalement dans mes souvenirs que cet échange inattendu avec Della Rovere, annonce de bouleversements futurs.