La vraie raison de cette publication pourrait aussi être de vouloir se soumettre au verdict des autres. Oui, Paul Toussaint est lassé d'être hanté par ses propres poèmes, sans que personne n'y prête jamais intérêt (sauf moi, et pour partie Irène Adler, si elle en a gardé le souvenir). Il veut savoir s'il a perdu son temps, s'il a égaré sa personnalité naissante dans de futiles désirs - ou si, au contraire, tout cela avait finalement un sens.
Dure question! Mais la réponse pourrait être encore plus dure, si jamais elle vient.
Quant à mon jugement, Paul Toussaint ne pourra jamais s'en satisfaire, tant il nous sait nostalgiques du maigre pain qui nous a nourris en temps de disette, encore touchés des moindres sourires reçus dans cette période grise - tant il nous sait si injustement, immodérément généreux envers notre passé!