mercredi 5 février 2014

Il n'y a rien

Profitant d'une soirée solitaire, après les étapes usuelles, j'ai rouvert le dossier que m'avait donné mon père il y a quelques années et auquel, par mépris ou par déception, je n'avais pas prêté attention depuis. Il contient sur plusieurs centaines de pages des sortes de "brèves" accompagnées de citations et de dessins, que dans ma grandeur d'âme je ne vais pas citer ici mais que je vais résumer en un mot: misanthropie.
"Tes jugements te jugent", avait coutume de dire Meyr, et celui qui comprend cette phrase a déjà fait d'énormes progrès dans la vie. Je m'arrêterai là pour la critique des écrits paternels.

Ce qu'il y a de plus désespérant, et qui confirme ce que j'ai mentionné ailleurs, est de constater à quel point nous n'avons eu aucune apparence d'impact sur lui, ni en bien, ni en mal: pas une observation, pas une mention fugace, même pas en arrière-plan, rien! Il n'y a rien! C'est comme si nous n'avions jamais existé.