Je m'en veux presque de cette exploration dans les eaux profondes de 1996 et 2002, j'ai l'impression d'avoir relu les mêmes phrases, les mêmes clichés que dans ces brèves... N'ai-je absolument pas progressé? Certes, l'esprit de Christiania flotte encore, et je me sens tout autre... mais à quoi bon si c'est pour vivre l'éternel retour du même?
Par exemple, cette idée jamais contestée que la poésie m'a sauvé du suicide, à l'adolescence - idée encore rabâchée il y a quelques nuits (ou ici pour une version plus détaillée). On pourrait en faire un tout autre récit, pourtant! La posture prétentieuse du pseudo-artiste, caché dans le secret des tiroirs et des blogs, m'ayant isolé du monde, au moment où bien d'autres choses auraient été possibles. Pour résumer, loin de me sauver de la mort, on pourrait dire que la poésie m'a séparé de la vie, en quelque sorte...
Et même là je constate avec effarement que ce "nouveau récit" avait déjà été vaguement ébauché il y a plusieurs mois, même là, même dans mes paradoxes et mes ruptures je me répète!
Et même là je constate avec effarement que ce "nouveau récit" avait déjà été vaguement ébauché il y a plusieurs mois, même là, même dans mes paradoxes et mes ruptures je me répète!