Tandis que j'observe depuis le hublot les cataractes des cumulus, les tracés des fleuves, des champs, je me rends compte que je suis demeuré "l'enfant amoureux de cartes et d'estampes" - seule fidélité aux passions d'autrefois, renforcée encore par Google Maps, qui permet d'infinis voyages le long des côtes, au cœur des villes, la traversée de l'Italie, des déserts arabiques.
Et c'est aussi dans le temps que je voudrais voyager*, dans telle reconstitution pointilleuse de Constantinople*, dans la contemplation des vieux empires écroulés, du Songhaï, de la Horde d'or, sur la route de la soie, vers les échelles du Levant, dans l'évocation magique de Samarcande, de Khanbalik, de Tombouctou, de Tenochtitlan.
Puis, dans un troisième souffle, voyager vers les domaines imaginaires, les lieux rêvés dont le dessin demeure si précis, la terre de Moreiro*, la cartographie des nuages*.