L'évocation de l'Homo festivus m'a rappelé l'avant-dernier poème de Paul Toussaint*, recopié ci-dessous.
Peu convaincu par le forme "non poétique" de son texte, il avait écrit "à prendre ou à laisser" le long de la feuille. Je lui avais recommandé de garder ce sous-titre qui pouvait s'entendre comme l'étiquette à coller sur l'homo festivus et sur ce poème sans valeur, auquel je n'aurais plus jamais pensé s'il n'avait été précisément son avant-dernier... C'était chercher, dans le message d'un vieillard dont la mort approche, des cohérences cachées au milieu d'incohérences, un testament révélé depuis l'autre côté du seuil. C'était également constater l'échec de l'homme et du poète, à l'époque où s'achevait un des "cycles" de ma vie - oui, encore un cycle semblable à celui qui s'achève ces mois-ci - destructions, distractions - et je me demande où je trouve la force stupide de croire aux recommencements.
Peu convaincu par le forme "non poétique" de son texte, il avait écrit "à prendre ou à laisser" le long de la feuille. Je lui avais recommandé de garder ce sous-titre qui pouvait s'entendre comme l'étiquette à coller sur l'homo festivus et sur ce poème sans valeur, auquel je n'aurais plus jamais pensé s'il n'avait été précisément son avant-dernier... C'était chercher, dans le message d'un vieillard dont la mort approche, des cohérences cachées au milieu d'incohérences, un testament révélé depuis l'autre côté du seuil. C'était également constater l'échec de l'homme et du poète, à l'époque où s'achevait un des "cycles" de ma vie - oui, encore un cycle semblable à celui qui s'achève ces mois-ci - destructions, distractions - et je me demande où je trouve la force stupide de croire aux recommencements.
*
Festivus festivus.
(à prendre ou à laisser)
Il prend la vie telle qu’elle lui vient.
Les lois, il les crée à sa demande.
Les autres, distraction et satisfaction,
De vagues plaisirs, n’attendent rien d’autre de lui.
Il s’aventure depuis l’enfance dans ce va-et-vient,
D’où nul Dieu père tout puissant ne viendra le surprendre.
Et qu’il soit seul, ennuyé, sans passion,
Pauvre passage ! Pauvre message qu’il terre au fond de lui.
La vie lui offre ce qu’il faut de temps de joies de liens.
Et même la mort est lointaine et tendre…
Les autres, distractions et satisfactions,
De vagues désirs, attendent la même chose de lui…
Attendent tous la même chose que lui !