dimanche 21 octobre 2012

Opt out

Tout le monde semble considérer avec scepticisme - et même, indifférence - les rumeurs venues d'outre-Manche relatives à un possible référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne. L'échéance se rapproche, 2015 peut-être? mais rien ne semble fait ni pour s'y préparer, ni pour chercher à en dissuader les Britanniques. En France, il est probable qu'une telle perspective est ressentie avec soulagement, avec ironie aussi, quand au même moment l’Écosse, par un curieux effet mimétique, envisage de se retirer d'une union tricentenaire avec l'Angleterre (2014).
Il n'y a pourtant pas de quoi sourire. Le retrait d'une des plus grandes nations d'Europe, d'un des piliers de notre civilisation, se fera durement sentir, et sera le signe d'un cruel échec, le début de la fin peut-être. Car jusqu'ici le projet européen était demeuré attirant - ou, à défaut, mieux valait y participer (sauf pour les quelques nations égoïstes et médiocres qui s'en étaient tenu éloignées). Pour les Britanniques, cela ne changera sans doute pas grand chose à très court terme. Mais c'est surtout pour les nations et institutions restantes qu'il faudra sérieusement s'inquiéter: voudra-t-on voir l'ensemble continuer à se déliter, ou faudra-t-il créer quelquechose de nouveau? Autour de qui?