Je me promenais sur la rive asiatique du Bosphore, le long d'une route ombragée, presque campagnarde, sans voiture (!) - qui à la réflexion ressemblait plutôt à la merveilleuse route circulaire de Büyükada. Je me faisait doubler par un homme dont je ne voyais que le dos, qui effectuait un voyage autour du monde sur une sorte de "paddle" à roulette; je décidais de le suivre, conduisant mon paddle dans les virages de la route, observant de temps en temps le Bosphore devenu plus étroit, la rive opposée... Nous approchions d'un endroit plus densément peuplé, en vue de la colline de Çamlıca quand - patatrac! - le chat fit tomber la souris*. Je me réveillai en sursaut, craignant qu'un objet de plus grande valeur n'ait été brisé. (Comme j'en ai voulu au chat d'avoir interrompu ce rêve! Mais sans la chute bruyante de la souris, m'en serais-je seulement souvenu?)
*

*souris, au sens informaticien du mot, une souris "à la dent bleue" qui se promenait sans fil, dangereusement, sur le rebord de la table. J'ignore à qui l'on doit cette trouvaille de vocabulaire, mais c'était assurément un génie puisque même les chats s'y trompent!