jeudi 30 janvier 2014

Un frisson de mort

La lecture d'une page de blog dont je n'arrive pas à retrouver le lien m'a laissé songeur toute la semaine. L'auteur qui doit avoir la soixantaine y raconte sa solitude, un été passé dans une maison de campagne à faire du jardinage, à lire, à se promener, à regretter de ne pas être deux... 
Il se demande pourquoi en temps de crise personne n'a envie de venir s'abriter chez lui un an ou deux, et profiter d'une compagnie agréable; il envisage de se lancer dans les sites de rencontre (sans succès), dans le sexe tarifé (sans parvenir à s'y résoudre), il ne comprend pas que la jeunesse s'enfuie alors qu'autrefois (prétend-il) un homme expérimenté avait quelque attrait. Une relation avec quelqu'un de sa génération ne l'intéresse pas du tout (ce serait pourtant la solution à son problème...); le "vécu" lui semble plutôt repoussant (sauf le sien...), et dans l’évocation de l’amour, oui, jusque là ! il sent encore passer un frisson de mort.*

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J'ignore si mes actes et mes choix me mèneront à un tel marasme, quand bien même je fais tout pour l'esquiver... L'avenir me semble un banquier fantaisiste, inscrivant à notre insu pertes et profits, nous les rappelant un jour sans préavis ni délai de remboursement, et prospérant dans l'intervalle sur tous les rêves à peine formulés.