dimanche 2 juin 2013

Gezi Parkı (2)

Les constantes "remises d'huile sur le feu" de Recep Tayyip Erdoğan en disent long sur le personnage, bien plus que les violences policières (au risque de passer pour un cynique, j'imagine que les policiers ont, en réalité, procédé comme ils le font habituellement face aux militants des droits de l'homme, aux kurdes, aux autres - sauf que cette fois-ci les regards ne se sont pas pudiquement détournés). Manifestants présentés comme "quelques hippies marginaux", annonce de la construction d'une mosquée, accusations irrationnelles sur les dangers de Twitter* (certes bien dangereux pour lui - et la complaisance (censure ou auto-censure?) de certains médias turcs est une véritable honte!), etc. 
Vu de loin, il semble à moitié fou. Vu de près sans doute aussi (si je prends pour indices les déclarations pacificatrices du président Gül, du vice-premier ministre Arinç (un bluff?), ou le message clair et engagé de l'ambassadeur américain*). J'espère que cela ouvrira les yeux de l'étranger et surtout des électeurs turcs.

PS: à propos, qu'en dit la brillante diplomatie française, phare du monde? Rien de très visible... Ah si, une interview de Laurent Fabius qui appelle les autorités turques à "faire preuve de retenue". Quelle indécence! Nous aurons décidément toujours dix trains de retard.