samedi 2 février 2013

Taxinomie

A cette soirée, une espèce dont j'avais presque oublié l'existence, le parisien en goguette, gentil pourtant ("quelle belle qualité de vie vous avez ici!"); et une espèce nouvelle, des étudiants qui se retrouvent un vendredi soir au bar pour jouer au scrabble (!). Je l'aurais peut-être fait "de mon temps", mais sûrement pas dans un lieu public... Pendant quatre heures au moins, ils ont eu l'air de bien s'amuser, plus que moi sans doute, et dans le tas il y en avait avec qui je me serais bien amusé.

A une autre soirée, j'avais rencontré cet ami d'amie d'ami qui joue de la guitare dans un groupe méconnu, qui écrit des poèmes, qui vivote (il doit avoir maximum 25 ans)... Un vrai "bohème", tel que je les imaginais dans des récits d'autrefois, qui aime le soleil (...), le vin autant que les fleurs. Une vie dont j'avais rêvé moi aussi, mais que j'avais rejetée par couardise. Peut-être y en a-t-il de plus en plus? Il suffit de quelques parents suffisamment généreux, quelques amis, quelques allocations ... Finalement ce choix n'est pas très risqué, surtout dans ce pays où la vie n'est pas bien chère et où n'importe qui peut se dire artiste, vue l'absence de concurrence sérieuse.