Je m'étais arrêté à la surface de la beauté, oui. J'ai été fasciné par l'enchaînement magique des mots, sans m'assurer que j'attribuais à chacun sa place exacte, sans me soucier aucunement du sens, ni d'offrir une connaissance du visible ou de l'invisible. Le résultat ne pouvait qu'être faible, si l'on excepte quelques spontanéités fortuites- c'était aussi le risque de la rime qui transforme tout en jeu - mais, d'abord, comment ai-je pu croire qu'écrire serait chose facile?

Et au lieu de craindre le regard des autres, j'aurais dû m'y soumettre, récolter leur ricanement, progresser... Est-il trop tard? N'est-ce pas maintenant que je devrais-mener cette entreprise, au plus fort de mon enthousiasme, maintenant que j'ai compris une ou deux choses, et que je sais auprès de qui je dois poser mon chevalet?